Sport et épilepsie

Conseils nutritionnels pour accompagner la pratique sportive

SANTÉ INTÉGRATIVE

Marlena Des, nutritionniste du sportif, hygiéniste, herbaliste, aromatologue, cosmétologue et formulatrice en soins naturels

7/9/20254 min read

L’épilepsie, affection neurologique chronique caractérisée par une prédisposition à générer des crises, peut être compatible avec la pratique sportive sous réserve d’un accompagnement global. L’alimentation joue un rôle clé, tant pour la stabilité neurologique que pour soutenir la performance. Une approche nutritionnelle personnalisée, intégrant les particularités du métabolisme épileptique, contribue au bien-être, à l’équilibre et à l’autonomie de la personne sportive épileptique.

Épilepsie et sport : ce qu’il faut savoir

L’activité physique modérée à intense est généralement bénéfique pour les personnes épileptiques : elle améliore l’humeur, réduit l’anxiété, renforce le sommeil et peut même participer à la diminution de la fréquence des crises. Toutefois, certains facteurs liés à l’effort peuvent être déclencheurs :

  • Hypoglycémie ou variations glycémiques brutales

  • Manque de sommeil ou récupération insuffisante

  • Stress oxydatif élevé

  • Déshydratation ou troubles électrolytiques

  • Hyperventilation ou épuisement énergétique

C’est dans ce contexte que la nutrition prend toute sa place, à la fois comme soutien métabolique et comme outil de prévention.

Stratégies nutritionnelles adaptées

1. Stabiliser la glycémie

Éviter les fluctuations glycémiques rapides est essentiel. Cela passe par :

  • Une alimentation à index glycémique bas à modéré : légumes, légumineuses, céréales complètes

  • Des collations riches en bons gras et fibres avant un effort prolongé (ex. : poignée de noix + compote sans sucre ajouté)

  • Éviter le jeûne prolongé sans encadrement spécifique

NB : certaines personnes épileptiques sont sous régime cétogène thérapeutique (notamment les enfants ou les cas pharmacorésistants). Ce type de régime nécessite un suivi médical strict. Il peut cependant être adapté pour des sportifs dans certains contextes.

2. Soutien antioxydant

L’activité physique intense génère un stress oxydatif qui peut affecter le système nerveux. Il est donc conseillé de renforcer les défenses naturelles :

  • Fruits rouges, agrumes, légumes colorés (riches en polyphénols, vitamine C, bêta-carotène)

  • Thé vert, curcuma, gingembre : antioxydants puissants

  • Complémentation possible en glutathion, coenzyme Q10, zinc, sélénium (sous avis médical)

3. Micronutriments clefs

Certains minéraux et vitamines sont indispensables pour la stabilité neuromusculaire :

  • Magnésium : régulation du système nerveux, prévention des spasmes (surtout si traitement antiépileptique qui l’épuise)

  • Vitamine B6 : cofacteur dans la synthèse des neurotransmetteurs

  • Vitamine D : équilibre neuro-immunitaire et soutien osseux (surtout chez les patients sous valproate ou carbamazépine)

  • Taurine et L-théanine : soutiennent la régulation de l’activité cérébrale (à utiliser avec précaution et selon les profils)

Phytothérapie et épilepsie : prudence et personnalisation

Certaines plantes sont contre-indiquées ou à utiliser avec beaucoup de prudence en cas d’épilepsie, car elles peuvent influencer l’excitabilité neuronale ou interagir avec les médicaments.

Plantes à éviter ou à surveiller

  • Ginkgo biloba, millepertuis, romarin en huile essentielle, sauge officinale à forte dose

Plantes calmantes compatibles (en usage personnalisé)

  • Mélisse (Melissa officinalis) : antispasmodique et sédative douce

  • Passiflore (Passiflora incarnata) : régule l’anxiété sans effet excitant

  • Coquelicot (Papaver rhoeas) : sédatif naturel léger

  • Aubépine (Crataegus monogyna) : soutient le système nerveux végétatif

Important : tout usage de plantes doit être discuté avec un professionnel de santé formé à l’épilepsie.

Conseils spécifiques pour l’entraînement

  • Bien s’hydrater, notamment avant, pendant et après l’effort

  • Ne jamais s’entraîner à jeun sans encadrement diététique

  • Avoir une collation disponible en cas de signe de fatigue ou chute de glycémie

  • Adapter l'intensité et privilégier une progression douce

  • En cas d’effort en groupe, informer discrètement un·e partenaire de confiance

Conclusion

Une personne épileptique peut pratiquer une activité physique régulière, voire intensive, si elle est encadrée et si sa stratégie nutritionnelle est adaptée. En tant que nutritionniste du sport et phytologue, mon rôle est de créer un accompagnement individualisé, qui respecte les objectifs sportifs tout en garantissant la sécurité et la stabilité métabolique. Le sport devient alors un allié puissant dans la gestion globale de la santé.

Références scientifiques

  1. Verrotti A, et al. Exercise and epilepsy: a controversial relationship. Epilepsy Research, 2022.

  2. Neal EG, et al. The ketogenic diet for the treatment of childhood epilepsy: a randomised controlled trial. Lancet Neurol. 2008.

  3. Rho JM, Sankar R. The ketogenic diet in a pill: is this possible? Epilepsia. 2008.

  4. Giza CC, Prins ML. Is being plastic fantastic? Mechanisms of exercise-induced cognitive enhancement. Neuron, 2020.

  5. EMA monographs – Melissa officinalis, Passiflora incarnata, Crataegus monogyna.

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